samedi 4 octobre 2014

Recherche agronomique: « Pas de modèle agro-écologique durable sans le recours aux biotechnologies

03/10/2014 | par | Terre-net Média

 Selon les scientifiques de l’Association française des biotechnologies, il n’est pas possible de promouvoir les modèles agricoles écologiquement intensifs et productifs sans défendre les biotechnologies.

L’Afbv défend que l’agriculture ne pourra pas se détourner de la génétique et des biotechnologies pour créer de nouvelles espèces plus productives et plus adaptées à la variation des climats et moins exigeantes en intrants. (©Terre-net Média)

« On ne pourra pas développer un modèle agro-écologique performant et durable en sacrifiant la contribution génétique sur l’autel de l’idéologie ».
Cette déclaration a été faite le 3 octobre dernier, lors d’un colloque organisé par l’Association française des biotechnologies (Afbv) dont sont membres des sommités du monde de la recherche scientifique.
Selon eux, la remise en cause des biotechnologies mais aussi plus largement de la filière des semences et de l’amélioration des plantes, serait une catastrophe pour l’avenir de notre agriculture. Or la loi d’avenir de l’agriculture qui vient d’être votée ne comprend aucun volet sur la recherche pour développer les pratiques culturales en faveur de la construction de systèmes d’exploitation écologiquement intensifs.
Pour produire mieux et plus et accroître de plus de 70 % la production agricole afin de relever le défi alimentaire mondiale dans les années 2050, l’Afbv défend que l’agriculture ne pourra pas se détourner de la génétique et des biotechnologies pour créer de nouvelles espèces plus productives et plus adaptées à la variation des climats et moins exigeantes en intrants.

Un ensemble de techniques

Les représentants de l’Afbv sont très remontés contre certaines affirmations portées à l’encontre des biotechnologies et des obtenteurs de plantes génétiquement modifiées « pour justifier une position idéologique » et pour promouvoir des modèles d’obtention de variétés alternatifs. Ces derniers font la promotion de la recherche participative et de l’auto-sélection aux dépens de la recherche fondamentale en promouvant l’obtention et la culture de variétés de plantes hétérogènes sélectionnées pour être produites sur des territoires spécifiques.
Or selon l’Afbv, « ces pratiques agricoles ne sont pas durables, pas plus que ne l’est l’agriculture biologique, car elles ne permettront pas de nourrir la population ». La sélection variétale, telle qu’elle a été opérée depuis des dizaines d’années, a toujours répondu à des demandes conjointes des paysans et des consommateurs pour produire plus et mieux et pour être correctement nourris !
Les biotechnologies ne se résument pas à la production de plantes génétiquement modifiées. « Du sol à la feuille », elles rassemblent un ensemble de techniques auxquelles les chercheurs ont recours pour sélectionner de nouvelles espèces de végétaux.

Pas d'agriculture durable sans biotechnologies

L’Afbv prend le soin de défendre sa position en réfutant un à un les arguments derrière lesquels les opposants aux biotechnologies se retranchent pour « justifier leur position idéologique » : la perte de diversité variétale, la dépendance des paysans aux semenciers ou encore le risque d’homogénéité des espèces. Et pour amortir les coûts de la recherche, il est tout à fait normal, selon ses membres, que les paysans qui produisent eux-mêmes leus semences, s’acquittent d’une Cov (contribution d’obtention variétale) pour rentabiliser les efforts de recherche.
« S’opposer aux biotechnologies conduirait à renoncer aux innovations, à ne pas avoir des variétés adaptées aux enjeux de production et à avoir une agriculture qui ne soit plus compétitive. » En revanche, c’est le mauvais usage des plantes génétiquement modifiées qui explique les conséquences environnementales dénoncées par les opposants aux biotechnologies. Leur utilisation ne dispense par les agriculteurs de recourir à des pratiques agronomiques appropriées comme par exemple, la rotation pour éviter la résistance des mauvaises herbes.

Article publié par  Terre-net

La transition agroécologique passe par les biotechnologies (AFBV)

L'Association française de biotechnologies végétales (AFBV) a organisé le 2 octobre 2014 une journée de réflexion sur la place des biotechnologies dans l'agriculture et, plus particulièrement, dans le cadre du projet agroécologique du gouvernement.

En faveur d'une agriculture écologiquement intensive, l'ensemble des intervenants ont dépeint une orientation nécessaire vers la double performance écologique et économique.

De son côté, l'AFBV a souligné le « rôle stratégique de la génétique et des biotechnologies végétales pour développer l'agroécologie ». Et a dénoncé un combat idéologique des opposants aux plantes génétiquement modifiés (PGM), risquant de remettre en cause le champ des biotechnologies en France.


« Dangereux de présenter les biotechnologies comme une nécessité »

Une table ronde réunissant chercheurs et agriculteurs a, quant à elle, débouché sur des propos plus tempérés. Carole Caranta, chef du département de la biologie et de l'amélioration des plantes à l'Inra, a confirmé les atouts de la génétique pour l'agriculture de demain, mais a appelé à ne « pas considérer que la génétique, mais la recherche dans son ensemble, en intégrant de nombreuses disciplines ». Il est ressorti des débats la volonté d'être transdisciplinaire. Cette approche plus systémique des agrosystèmes a également été défendue par Thierry Doré, directeur scientifique d'AgroParisTech.

Enfin, Bernard Chevassus-au-Louis, ingénieur général d'agronomie, a su apporter un point de vue plus sociologique sur la perception des biotechnologies par l'opinion publique. « Il est dangereux de présenter les biotechnologies comme une nécessité, et cela ne fait qu'alimenter la controverse », a-t-il déclaré.
Ronan Moinet

En savoir plus sur http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/agrosystemes-la-transition-agroecologique-passe-par-les-biotechnologies-afbv-94523.html#3FW8WBdU5cQCD7Eg.99

jeudi 2 octobre 2014

Agriculture familiale : la brochure grand public disponible en ligne

Changement climatique et agriculture

Changement climatique et agriculture

À l'occasion du sommet mondial sur le climat organisé à New York du 23 au 25 septembre 2014 par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, découvrez le dossier thématique du Cirad «Changement climatique et agriculture».
L’enjeu est de taille. D’ici la fin de ce siècle, les changements de température et de précipitation, la hausse du niveau des mers et l’augmentation probable des événements climatiques extrêmes vont avoir un impact considérable sur l’agriculture. Celle-ci va devoir changer ses pratiques pour s’adapter à ce nouveau contexte. En parallèle, l’agriculture, la déforestation et les autres utilisations des terres sont responsables d’environ 25% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. L’atténuation de ces émissions doit aussi faire partie des objectifs. Face à ces changements, assurer la sécurité alimentaire de tous, et notamment des populations les plus pauvres, est un défi planétaire majeur.
Pour contribuer à le relever, le Cirad engage, avec ses partenaires, ses forces et ses compétences dans de nombreux domaines de recherche : gestion de l’eau, sélection variétale, politiques publiques, instruments économiques, énergie, recyclage, etc. Retrouvez dans le dossier «Changement climatique et agriculture» les unités de recherche du Cirad impliquées dans ces défis, des résultats de recherche et des projets.
Enfin, en 2015, prenez date : la 3e Conférence internationale «Climate Smart Agriculture» aura lieu à Montpellier du 16 au 18 mars 2015, neuf mois avant que la France n’accueille la prochaine conférence mondiale sur le climat (COP21), fin 2015 à Paris-Le Bourget.

 http://www.cirad.fr/actualites/toutes-les-actualites/articles/2014/ca-vient-de-sortir/changement-climatique-et-agriculture

المجلة الفلاحية الجزائرية

المجلة الفلاحية الجزائرية
http://www.agridzair.com/
 

Les gènes du blé livrent leurs secrets

Les gènes du blé livrent leurs secrets

 Publié le 30/09/2014

Parvenir à lire l’ADN d’un organisme vivant, c’est disposer de son mode d’emploi. Frédéric Choulet vient de livrer celui du blé 

 Lire l'article: http://www.sudouest.fr/2014/09/30/les-genes-du-ble-livrent-leurs-secrets-1687671-3802.php

 


L’agriculture familiale

L’agriculture familiale

 Publié le 2 octobre 2014

 

En 2012, l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont signé un mémorandum. L’objectif : promouvoir le développement de l’agriculture familiale. Le point sur cette collaboration et ses défis, avec André Beaudoin, secrétaire général de l’UPA Développement international (UPA-DI).

Le partenariat entre la FAO et l’UPA a été scellé il y a à peine deux ans. Déjà, plusieurs mesures concrètes ont été mises de l’avant dans le cadre de cette collaboration. Elles visent surtout à améliorer la sécurité alimentaire de pays africains. Un programme, nommé CoOPéquité, a été mis en place au Niger afin de promouvoir la gouvernance et l’équité au sein des organisations de producteurs et des organismes ruraux. Axé sur le renforcement des capacités, ce programme appuie aussi le gouvernement dans son initiative des 3N, qui signifie « Les Nigériens nourrissent les Nigériens ». « On travaille avec des organisations pour bien faire comprendre le rôle des organisations paysannes et de l’agriculture familiale dans ce plan gouvernemental », explique André Beaudoin en entrevue téléphonique. Dans quatre pays du Maghreb, soit l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie, des activités et des formations sont élaborées pour des organisations présentes dans les domaines de l’apiculture, de l’élevage de petits ruminants et de la pêche artisanale. Au Burkina Faso, l’expertise de l’UPA-DI a été sollicitée par la FAO pour permettre aux agriculteurs dans la filière du tournesol de s’engager dans le marché.
  « On est convaincu que l’agriculture familiale a une place fondamentale dans la sécurité alimentaire mondiale, dit M. Beaudoin. Pour qu’elle puisse émerger, cette agriculture a besoin de services qui doivent être offerts par les organisations paysannes et les organisations professionnelles de producteurs et de productrices agricoles. »
  Si plusieurs activités sont amorcées, démontrer l’importance et la pertinence de l’agriculture familiale dans la réponse à l’insécurité alimentaire reste un défi de taille, juge M. Beaudoin. « Le principal obstacle, c’est le paradigme qui est ancré dans l’esprit de beaucoup de décideurs selon lequel c’est l’agriculture industrielle qui est la mieux placée pour produire des volumes à peu de frais pour nourrir le monde […]. Il faut faire comprendre qu’on est dans la mauvaise direction lorsque le système alimentaire repose uniquement sur l’agriculture industrielle. »
  Alors que l’Année internationale de l’agriculture familiale, telle que désignée par les Nations unies, s’achève, la balle est dans le camp du monde agricole, croit M. Beaudoin. « Fort de ces discussions et de cette prise de conscience, il faut continuer d’informer les décideurs du monde pour qu’on garde le cap sur ce type d’agriculture, en sachant que, sans que les projecteurs s’éteignent, la lumière sera plus tamisée dans les prochaines années pour faire valoir ce point de vue. » Selon lui, les changements climatiques, les conflits armés dans des zones agricoles et la spéculation sur les denrées alimentaires font « qu’on ne peut plus fermer les yeux » sur les autres façons de faire de l’agriculture, dont l’agriculture familiale.
  Une question d’accès
  André Beaudoin soulève un autre enjeu majeur auquel devra répondre l’UPA-DI dans son travail avec la FAO : celui de mettre à la disposition des organisations de producteurs agricoles les moyens, techniques ou financiers, et les mécanismes nécessaires pour améliorer leur capacité d’agir. « Pour rivaliser avec l’agriculture industrielle, l’agriculture familiale a un problème d’accès, ajoute M. Beaudoin. On parle d’abord de l’accès à la connaissance. Les Monsanto de ce monde ont beaucoup plus de moyens pour accéder aux résultats des recherches, qu’ils font eux-mêmes, alors que ce n’est pas à la portée d’une organisation paysanne. L’accès à la connaissance et à la recherche doit donc passer par des structures gouvernementales et paragouvernementales. Ce qui est un défi. » Il souligne aussi les enjeux de l’accès à des intrants agricoles de qualité, tout comme celui de l’accès au financement. « Il est actuellement beaucoup plus facile pour les grands groupes, que ce soit des fonds de placement ou des entreprises privées d’envergure, d’accaparer des terres que ce ne l’est pour de petits producteurs. » Il ajoute l’importance d’accéder ensuite au marché. « Tous ces mécanismes d’accès sont absolument essentiels pour que l’agriculture familiale puisse jouer son rôle. »
  Comme les moyens de plusieurs petits producteurs agricoles du monde s’avèrent limités, M. Beaudoin croit que les regroupements et les organisations professionnelles peuvent « permettre à l’agriculture familiale d’évoluer à côté des autres types d’agriculture ».
  Présence au Sommet
  L’agriculture familiale aura droit à son forum, le 9 octobre prochain à Québec, dans le cadre du Sommet international des coopératives. L’agriculture, dans son sens large, sera au coeur de plusieurs autres tables rondes et présentations. André Beaudoin, aussi membre du comité de validation du Sommet, explique que d’y souligner cet enjeu permettra de « faire prendre conscience au mouvement coopératif qu’il a un rôle à jouer, au même titre que les autres acteurs de la société civile, pour faire évoluer les mentalités sur ces questions fondamentales ». Bien qu’il considère que la promotion et le développement des multiples formes d’agriculture ne peuvent relever de la responsabilité d’un seul acteur, il croit que le mouvement coopératif peut jouer « un rôle assez déterminant, puisqu’il est tout de même assez bien ancré, partout dans le monde, dans le secteur agricole et rural ».

Lien de l'article: Agriculture familiale

mercredi 1 octobre 2014

Blog Veille Scientifique de l'INRAA

salam

je tiens à vous informer que le Service Veille Scientifique de l'INRAA a crée un blog pour diffuser les informations scientifiques et les innovations technologique dans le domaine de l'agronomie. Vous recevrez dorénavant ces informations à partir de ce blog. Bonne lecture