mercredi 25 janvier 2017

La FAO réclame des technologies de l'information adaptées pour les agriculteurs familiaux



Résultat de recherche d'images pour "technologies de l'information et de la communication + agriculture"Lors d'une réunion dimanche des ministres de l'agriculture du G20, le Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva, a appelé à concevoir des technologies de l'information spécialement adaptées pour les petits agriculteurs familiaux dans les pays en développement.

« Nous vivons dans une ère où, pour faire face à des défis tels que le changement climatique et la rareté des ressources naturelles, les agriculteurs se doivent d'accumuler de nombreuses connaissances. Cela est notamment le cas dans les pays en développement où les agriculteurs familiaux ont besoin d'avoir accès à l'information et d'outils technologiques qui peuvent non seulement les aider à s'en sortir financièrement, mais aussi à prospérer et à nourrir une population mondiale croissante», a déclaré le Directeur général.


« Des millions de petits agriculteurs familiaux ont besoin d'une aide technique et financière pour être plus résilients et s'adapter aux impacts du changement climatique. Ils doivent être en mesure de rester sur leurs terres, de produire leur propre nourriture et d'avoir accès aux marchés », a-t-il ajouté.

Selon la FAO, l'augmentation des rendements agricoles (nécessaires pour nourrir une population mondiale appelée à dépasser les 9 milliards de personnes d'ici à 2050) dépendra beaucoup des petits agriculteurs familiaux. « Les technologies de l'information et de la communication (TIC) peuvent avoir un véritable impact sur l'efficacité, la résilience et l'intégration des petits agriculteurs familiaux », a déclaré M. da Silva.

Stratégie numérique de la FAO

La FAO travaille actuellement sur une stratégie numérique visant à soutenir les personnes les plus vulnérables dans le monde grâce au partage de connaissances et à l'apprentissage ascendant.
Dans le cadre de cet effort, l'Organisation collabore déjà avec Google pour faire des données satellitaires à haute-résolution un outil quotidien permettant de contrôler et de gérer les ressources naturelles, de promouvoir l'agriculture durable et de renforcer la sécurité alimentaire.

La FAO travaille également sur plusieurs options technologiques afin d'informer les petits exploitants agricoles des prévisions météorologiques concernant les microclimats, et collabore avec l'Organisation météorologique mondiale (OMM) en vue de réfléchir à d'autres manières d'améliorer les prévisions météorologiques pour les agriculteurs.

Ces efforts cibleront « particulièrement les 70 pays ne disposant pas de service météorologique national à l'heure actuelle », a précisé le chef de la FAO. Il a appelé à davantage de soutien afin que les données météorologiques actuellement disponibles au niveau mondial le soient également au niveau local de façon à profiter aux agriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs.

A la demande du G20, la FAO travaille également en partenariat avec l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) et l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) sur l'évaluation des applications agricoles existantes liées à l'information et la communication afin de pouvoir conseiller les pays du G20 sur la meilleure manière de les améliorer.

Pénuries d'eau, résistance aux antimicrobiens

Dans son discours, le Directeur général de la FAO a également exhorté les pays du G20 à poursuivre leurs efforts face aux pénuries d'eau. Près de 2,1 milliards de personnes vivent dans des régions arides et quelques 260 millions, dont la plupart vivent en zones rurales, n'ont pas accès à l'eau potable.

M. Graziano da Silva a invité les membres du G20 à prendre part au Cadre d'action mondial pour faire face aux pénuries d'eau, une initiative lancée lancée par la FAO et ses partenaires lors de la dernière Conférence des Nations Unies sur le climat, à Marrakech. La stratégie vise à aider les pays et les communautés à améliorer la manière dont ils utilisent l'eau et à renforcer leur résilience face aux stress provoqués par la sécheresse.

Faisant remarquer que la résistance aux antimicrobiens (RAM) est une autre priorité pour le G20, il a invité le groupe à soutenir les efforts de la FAO visant à promouvoir une utilisation responsable des antibiotiques dans le secteur agricole afin d'empêcher la propagation de la RAM.  
        

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